Autre billet sur cet auteur : un billet récapitulatif de mes lectures
Autre billet commun avec Kalistina.
C'est certainement le livre de Mauriac qui m'a le plus marqué.
Une fois de plus Mauriac explore les liens familiaux et plus particulièrement les liens mère/fils (comme dans Génitrix). Cette mère-là déteste son enfant, vivant reflet de ce mari qu'elle
déteste, méprise. Tout en cet enfant lui rappelle son échec. Sa vie gâchée.
Face à elle, son époux, essaie de défendre son fils, ce petit bonhomme qui lui ressemble tant. Et c'est ce lien père/fils qui rend ce roman si touchant. Si fort. On ne peut que s'attacher à cet
enfant. Comprendre sa douleur. Celle de son père surtout.
C'est un livre très court, mais qui reste à l'esprit. Comme ces injustices de la vie qu'on n'arrive pas à oublier. Quand la vie ne tient pas ses promesse. La fin est absolument magnifique.
Boulversante. Il ne pouvait y en avoir d'autres. Pourtant, c'est ce que j'aurais aimé. Contrairement à plusieurs romans de Mauriac, il n'y aura pas de bonheur pour ces deux-là. Pas de rédemption
sur terre. Mais les dernières lignes nous laissent le souvenir d'un immense amour.
Résumé : Pour quitter son milieu bourgeois bordelais et devenir baronne, Paule Meulière a épousé Galéas de Cernès, pauvre homme dégénéré. De
cette union mal assortie, est né un fils, Guillaume, dit Guillou. Gamin disgracié physiquement, simple d'esprit, Guillou, ce "sagouin", devient vite le souffre-douleur de sa mère qui passe sur
lui toute sa rage et ses regrets de s'être alliée aux Cernès. Alors que malgré tout la question de son éducation se pose, Guillou parviendra-t-il à être sauvé par l'instituteur du village, le
seul qui le traite en humain?