Samedi soir, avec mon amie Kalistina (n'hésitez pas à lire son avis) nous sommes allées au théâtre voir le Diable rouige,
avec Claude Rich. Cette pièce raconte les dernières années de Mazarin.
Que dire? A part que c'est une des meilleures ppièces que j'ai vues depuis longtemps. Que c'est pour voir de telles pièces, ressentir de telles émotions que je vais au théâtre. Claude Rich est
fantastique. Il prouve à chaque réplique à quel point c'est un grand acteur. Il est aussi exceptionnel au théâtre qu'au cinéma. Il sait insuffler à Mazarin un petit côté gamin, enfantin. On a
l'impression d'un enfant qui joue. Qui joue à être premier ministre. On est touché, souvent au bord des larmes. Larmes que rattrapent in extremis un rire. Car c'est là la magie de cette pièce (et
particulièrement de Claude Rich), nous maintenir à la limite. Du rire et des larmes. Du sérieux et du léger. De l'important et du futil. Comme si tout cela , la vie, le pouvoir, n'était qu'une
immense farce. Une immense pièce de théâtre où chacun tient son rôle.
Ce personnage est insaisissable, touchant et agaçant. La fin est vraiment boulversante. Il se dégage de Mazarin une humanité stupéfiante.
Certaines répliques comme "Mazarin, vous êtes le diable. _ J'essaie" sont vraiment parfaitement jouées, dites, amenées. On est pris dans la pièce et on ne voit pas passer le temps.
Un merveilleux moment de théâtre que je suis ravie d'avoir partagé avec une amie.
Résumé : Au sommet de son pouvoir mais à la fin de sa vie, le cardinal Mazarin achève l'éducation du jeune roi Louis XIV, sous le regard de la
reine-mère Anne d'Autriche et d'un Colbert qui attend son heure. Tous ces personnages, leurs calculs et leurs rivalités ne sont pas sans rappeler les jeux du pouvoir et ces liens étroits entre
affaires publiques et vie privée dont nous sommes témoins aujourd'hui sur la scène politique. Tant il est vrai que les régimes changent mais que les motivations des hommes restent les
mêmes...