Voilà un roman étonnant. Dense. Immense. Plus par son style que par son contenu. Quoique. Antonio Lobo Antunes expolore comme peu d'auteur les méandres de l'âme humaine.
Mais ce qui marque le plus dans ses romans, c'est le style. Ce souffle immense. Un peu comme un Proust portuguais. On a à peine le temps de respirer qu'il nous emporte à nouveau. Comme une imense vague de mots. D'espoir. De vie. La vie avec toutes ses joies et tous ses chagrins.
Le présent se mèle au passé. Les personnages se confondent. Il y en a tant. Impossible de tous les retenir. Impossible de retenir tous les tenants et les aboutissants. Difficile même de s'attacher aux personnages. Pourtant impossible de ne pas tourner les pages. On est comme fasciné. Fasciné par cet enchevêtrement de destins.
Reste une atmosphère chaude. Etouffante. Et un style inimitable. Plein de verve et de folie. De désespoir et de lutte. De dégoût et d'espoir. Un style si proche de l'âme humaine.
Un auteur inimitable à découvrir et à redécouvrir.
Résumé : Un adolescent se meurt. A son chevet d'hôpital, lors de son agonie, se succèdent son père et sa mère, depuis longtemps séparés, sa
tante, le médecin et les infirmières. Depuis son coma, Nuno les observe s'agiter autour de lui. Des souvenirs heureux et symboliques traversent son délire, comme lorsque son père l'emmenait faire
de la balançoire...