Un très joli roman sur l'amour et l'exil. Ce qui m'a d'abord attiré dans ce roman, c'est l'envie de découvrir la Géorgie et sa culture. Je ne connais pas du tout ce pays et j'avais envie de lire un roman le concernant.
Au fil des pages, on en apprend beaucoup sur ce pays et surtout sur son histoire récente : la lutte pour l'indépendance, les ravages du communisme... Cela permet de mieux comprendre l'importance de la culture géorgienne pour les exilés qui sont arrivés en France après ces évènements.
Ce roman a l'intelligence de nous faire découvrir tout cela à travers l'histoire de Tamouna et de Tamaz. Une histoire d'amour qui a connu de nombreuses difficultés. Cette histoire, c'est Tamouna, a présent assez âgée, qui nous la raconte. Le récit alterne le présent et ses souvenirs. On ressent la mélancolie du personnage mais aussi sa force. Son courage.
J'ai beaucoup aimé Tamouna mais j'ai encore plus apprécié sa soeur. Quel beau personnage! Ce roman est plein de très beau portrait de femmes.
Le style est un peu déconcertant au début mais on s'y habitue et on prend plaisir à suivre tous ces personnages. La fin est tout particulièrement belle et touchante.
Un beau roman plein de tendresse et une belle histoire d'amour.
Résumé : La mer noire. En ce jour d'anniversaire, la première pensée de Tamouna est pour Tamaz. Cet homme, qu'elle a rencontré l'été de ses quinze ans à Batoumi et qu'au fil des années elle n'a cessé d'attendre, s'est annoncé à la fête qui se prépare. Dans un demi-sommeil, la vieille dame se souvient de leurs amours timides et éblouies, très vite interrompues par le départ précipité de la famille, contrainte de fuir devant les bolcheviques. Tout aussi brutalement que de ses grands-parents et de son univers, la jeune fille a été coupée de son amour de jeunesse. Sa vie peu à peu s'est construite à Paris, parmi la communauté des exilés géorgiens. Quand Tamaz finit par reparaître, alors que les frontières du pays natal sont hermétiquement closes, leurs vies se sont dessinées autrement...