Une histoire étonnante. Très belle et très touchante. Je ne veux pas en dire trop pour ne pas vous priver des multiples rebondissements de ce roman. Et surtout de cette fin à la fois magnifique et tragique.
La construction qui met en parallèle les souvenirs de Paul Desroches, le mari d'Anna et les articles autour de l'affaire Song est vraiment très subtil. Chaque image d'Anna se reflète à l'infini. Participant à son mystère. A son aura. On a l'impression de la connaître. On voudrait l'avoir rencontrer. Peu à peu on découvre les multiples facettes de sa personnalité. Surtout son courage et sa passion pour la musique.
On plonge ainsi dans l'univers de la musique classique. Sa beauté. La cruauté de son univers qui parfois rejette les artistes. Malgré l'immense travail qu'ils ont du fournir. Malgré le sacrifice de temps d'instants. On découvre un autre regard sur la musique. Cela donne envie de mieux ressentir certains classiques. D'en découvrir d'autres.
On a aussi soudain envie de découvrir le Vietnam. La baie d'Halong. La culture de ce peuple. On rêve. Un peu comme Anna. On s'imagine des paysages de légendes. Si différents des notres. Des paysages qui n'existent peut-être même aps dans la réalité.
Mais surtout, il y a le sublime amour que Paul voue à sa femme. Pour elle, il ira jusqu'au bout. Cet amour nous donne des frissons. Nous fait venir les larmes aux yeux. Magnifique. Absolu. On en reste muet, la dernière page tournée.
Peut-être juste un petit bémol : un style que j'ai trouvé parfois difficile à suivre, avec beaucoup de digressions dans une même phrase. Je m'y suis un peu perdue parfois.
Mais ce n'est rien à côté de la puissance de ce roman. Un roman qu'on aura du mal à oublier.
Résumé : Anna Song, `la plus grande pianiste vivante dont personne n'a jamais entendu parler", laisse derrière elle une œuvre discographique sans précédent. Malgré la maladie, et clans un engagement du corps et de l'âme proche de la ferveur, elle a voué ses dernières années à arpenter, avec une indéfectible justesse, un territoire musical des plus vastes. Gardien du temple et architecte de la légende : Paul Desroches, son mari et producteur. Mais tandis que celui-ci raconte la femme aimée, de l'émerveillement enfantin aux patientes années d'une vie partagée dans une sorte de culte de la beauté, le scandale éclate.