Avec pas mal de retard, voici ma malle aux trésors du mercredi. Il y a quelques temps, j'ai participé au Swap Happy Face et j'ai eu le plaisir de swapper Gio. Je lui ai envoyé ce livre, présenté comme le Tristan et Iseult chinois, ce qui a beaucoup intrigué. J'ai donc décidé de m'attarder sur cette lecture.
Un livre marquant, tant par l'écriture que par les réflexions qu'il sucite sur la vie, l'amour et la réflexion personnel.
L'histoire en elle-même est magnifique. Deux âmes qui se répondent parfaitement mais que tout sépare : le milieu social, la jalousie et les conventions. Pourtant, ils ne vont cesser de s'aimer et de s'aider l'un l'autre à grandir. On pourrait croire que c'est une histoire à l'eau de rose mais François Cheng sait éviter les clichés et nous pousse à réfléchir, d'une écriture à la fois nette et poétique.
On se laisse porter par la beauté des mots. Des silences aussi. Par le magnifique lien unissant ces deux êtres. J'ai quelques fois pensé au Pavillon des Pivoines de Lisa See. D'une part pour la culture asiatique mais aussi pour cette très belle histoire d'amour qui échappe au temps et même à la mort.
On est ému. On s'interroge sur ce qui fait l'amour. Le vrai. Celui qui n'est pas touché par le temps qui passe. On est impressionné par la grandeur d'âme de ces personnages. On s'y attache. Et on a envie de tourner les pages indéfiniment. Le livre refermer, reste une immense émotion et une grande paix intérieure.
Un auteur plein de grâce. Je compte bien découvrir ses autres livres.
Résumé : Ils n'ont échangé qu'un regard, un sourire peut-être et depuis trente ans bien que la vie les ait séparés, ils ne cessent de penser l'un à l'autre. Dao-sheng était un jeune musicien, Lan-ying, "Fine Orchidée" était fiancée à un seigneur local qui s'arrangea pour faire envoyer le jeune homme au bagne. Au bout de tant d'années, ils tentent de se rejoindre comme deux constellations éloignées que la course du ciel remet en présence.