11 septembre 2009
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J'ai découvert André Breton avec l'Amour fou. J'ai tellement aimé ce livre, tellement ressenti d'émotion, que j'ai rapidement acheté et lu Nadja.
Même si j'ai moins aimé ce livre, plus hermétique que l'Amour fou, j'y ai retrouvé cette magnifique émotion qui m'avait tant séduite. C'est beau. Terriblement. Profondément. Une lecture dont on a du mal à se détacher. Une beauté qui fait du bien. On se sent grandit. Plus serein. Le rythme des mots. Un flot qui emporte. On se laisse porter par ce magnifique texte. Même si on ne comprend pas tout. Un livre qui aide à lâcher prise. A comprendre que parfois le beau va bien au-delà du sens. De la normalité.
Le personnage de Nadja est fascinant. Flottant. On a du mal à le fixer dans tous les sens du terme. Il reste comme une ombre, dans un coin de notre mémoire. Comme une amie. Une présence qui éclaire. Un peu comme un fantôme clairvoyant, comme Clara dans la maison aux esprits. Un pur moment d'émotion, qui fait beaucoup de bien.
Résumé : " Je n'ai dessein de relater, en marge du récit que je vais entreprendre, que les épisodes les plus marquants de ma vie telle que je peux la concevoir hors de son plan organique, soit dans la mesure même où elle est livrée aux hasards, au plus petit comme au plus grand, où regimbant contre l'idée commune que je m'en fais, elle m'introduit dans un monde comme défendu qui est celui des rapprochements soudains, des pétrifiantes coïncidences, des réflexes primant tout autre essor du mental, des accords plaqués comme au piano, des éclairs qui feraient voir, mais alors voir, s'ils n'étaient encore plus rapides que les autres. "